Bonjour et bienvenue dans cette recette n°17.
Savez-vous quel est le sujet de prédilection des Français ? La météo ! Le journal télévisé débute toujours par la météo. Quand on décroche le téléphone, elle s'invite dans la conversation. Si l'on croise ses voisins - et que l'entente règne -, elle devient notre complice. Pour combler un silence ou amorcer un échange, elle nous tend la main. Toute ma famille la consultait trois fois par jour durant mon enfance. C'est là une de nos singularités culturelles.
Alors, je me suis penchée sur cette énigme : d'où naît cette passion météorologique française ? Notre pays jouit d'une remarquable diversité climatique - océanique, continental, méditerranéen, montagnard - qui rend le temps inconstant, imprévisible et donc fascinant. Il peut faire vingt degrés à Nice tandis qu'il neige à Strasbourg le même jour. Ces contrastes nourrissent nos causeries quotidiennes.
Jusqu'au milieu du XXe siècle, une grande part de nos compatriotes vivait de la terre. La météo régnait alors au cœur de l'existence, dictant récoltes, déplacements et humeurs. Depuis les années cinquante, elle est devenue rituel télévisuel, diffusée après le journal avec cette tonalité parfois poétique, parfois dramatique qui nous caractérise.
En France, on aime philosopher, se plaindre, observer, et la météo offre ce miroir parfait. Il pleut ? On râle. Il fait trop chaud ? On s'inquiète. Il fait beau ? On savoure. Excellent prétexte pour exprimer nos émotions sans parler de soi directement.
Nos écrivains, de Proust à Giono, ont souvent usé du temps qu'il fait pour poser une ambiance, refléter une époque, traduire une introspection. Cela montre que la météo habite aussi notre imaginaire poétique et culturel.
Elle demeure un sujet universel et neutre : chacun peut en parler sans créer de tensions. Excuse parfaite pour engager la conversation avec un inconnu, relancer un silence, éviter un sujet délicat. Cela fonctionne partout : dans l'ascenseur, à la boulangerie, au marché... La prochaine fois que tu croises quelqu'un, essaie et tu verras.
Et en ce moment en Provence ? Le temps est radieux, un peu trop même. Le soleil règne en maître, et j'avoue avoir le moral au beau fixe ces derniers jours. Nous avons grimpé à trente-sept degrés. Curieusement, la plupart d'entre nous, sudistes, ne possédons pas de climatisation - étonnant pour la région la plus chaude de France, quand même l'Ouest équipe toutes ses maisons ! Alors on ouvre tout grand les fenêtres à partir de vingt heures et on les referme tôt le matin, entre six et huit heures, pour préserver la fraîcheur. C'est cela aussi, vivre à la provençale : l'été, on se lève avec le soleil et les cigales.

Chaleur, chaleur... Voici un plat d'été pour manger sainement et surtout légèrement : le flan d'asperges et de tomates.
Flan d'asperges et de tomates
Ingrédients
Pour 4 personnes.
1 botte d’asperges vertes préparées (lavées, épluchées, coupées)
1 poignée de tomates cerises
5 oeufs
250 g de ricotta
1 càs1 de basilic séché
Sel, poivre
Un peu d’herbes de Provence
Préparation
Préchauffe ton four à 180°C.
Coupe les pointes des asperges et mets-les de côté.
Coupe les tomates cerises en deux.
Dans un saladier, fouette 5 œufs avec 250 g de ricotta et 1 cuillère à soupe de basilic. Sale et poivre.
Ajoute les asperges (sauf les pointes) et la plupart des tomates cerises, en gardant quelques moitiés de côté pour la décoration. Mélange.
Verse le tout dans un plat à gratin. Dispose les pointes d’asperges et les tomates cerises restantes sur le dessus.
Saupoudre d’herbes de Provence.
Enfourne pendant 40 minutes.
Laisse reposer au moins 30 minutes avant de servir, pour que le flan se tienne bien.
Merci d’avoir lu et dis-moi ce que tu en as pensé en commentaire !
1 cuillère à soupe
Bonjour Manon, your dishes look amazing ❤️ E xx